(photo arlestourisme.com)
La
cité a plus de 2500 années d'histoire, colonisée par les Phéniciens, les Grecs,
les Celtes puis les Romains.
Arles est la ville qui compte le plus de monuments romains après Rome !
bien conservés et classés au patrimoine
mondial de l'Unesco.
Elle est appelée '' la petite Rome des Gaules ''
C'est ici que commence le delta du Rhône et la porte de la Camargue,
patrie des gitans et rendez-vous de gardians avec les férias et les
corridas qui se déroulent
dans les mêmes arènes (12.000 spectateurs) qui
abritaient les jeux romains au 1er siècle !
!
Vu la proximité avec Nîmes (27km), nous sommes à Arles très rapidement,
c'est un dimanche et le stationnement est gratuit, nous trouvons une place bd des Lices
à quelques mètres du centre historique.
 place de la république, le coeur de la ville |  d'une hauteur de 20m, l'obélisque ne porte aucune inscription mais des belles statues de lions en bronze |
Notre périple commence par la place de la république, qui présente par ses monuments un raccourci de l'histoire d'Arles.
L'antiquité est au centre avec l'obélisque et sous la mairie et la
place, les galeries de l'ancien forum.
A droite la cathédrale Saint
Trophime et son cloître, à gauche l'église Sainte Anne. |  (photo ville-arles.fr) |
C'est en pénétrant dans le hall de la mairie que nous pouvons rejoindre 6m sous terre plus bas, les galeries cachées.
Pour la visite nous achetons un Pass liberté, valable 1 mois,
il permet de visiter 4 monuments au choix, un monument musée (Réattu) et un musée au choix. 12€.
Les cryptoportiques, entrée par la mairie
sont un ensemble de galeries en forme de U composées de
piliers soutenant des voûtes
qui constituaient une gigantesque terrasse. Ils
ont permis au Romains de construire le forum d'Arles.
Ces fondations sont destinées à stabiliser la vaste esplanade sur un terrain naturellement pentu.
Le niveau de circulation actuelle correspond assez bien à celui du sol antique de la ville.
 galerie ouest des cryptoportiques |  les lieux sont humides, |
 et bien sombres |
 | Saint Trophime église et cathédrale construite au 11e et 12e siècle
Une nef 20m de haut et autour un déambulatoire
c'est une église à reliques sur la route de Compostelle.

de nombreuses chapelles dans l'église
|
 La chapelle du Saint Sépulcre
grande sculpture de la mise au tombeau
|
 Joseph d'Arimathie et saint Nicodème portent le cadavre du Christ étendu sur un linceul. Derrière,
la Vierge est soutenue de chaque coté par les "saintes femmes", puis
aux 2 extrémités, par saint Jean et sainte Marie-Madeleine |
Lors de la Révolution, l’église fut transformée en temple de la Raison, et son mobilier d’origine détruit en grande partie.
Monument majeur de l'art roman, le cloître est au centre des bâtiments de la cité épiscopale.
La construction s'échelonne du début du 12è à la fin du 14è siècle.
Le cloître était destiné aux chanoines de St Trophime (prêtres qui aidaient l'évêque dans l'administration du diocèse) selon la règle de Saint Augustin.
les chanoines retrouvent la vie séculière (non cloîtrée) en 1455. |  |
 on voit de nombreuses sculptures délicates, sur ce pilier les statues de St Trophime au centre, St Pierre et St Jean. |  armoiries gravées dans la pierre
chaque chapiteau de colonne est différent et évoque l'ancien testament et la vie du Christ |
Beaucoup de sérénité se dégage des lieux
Dans la salle capitulaire exposition de tapisseries d'Aubusson
ayant pour thème la délivrance de Jérusalem par Godefroy de Bouillon et des épisodes de sa vie
 (wikipedia) la blessure de Godefroy de Bouillon |  La salle capitulaire |
 | au détour d'une galerie, un puits aujourd'hui condamné
c'est au fil des ans et des milliers de cordes tirées que sur le bord des cannelures se sont façonnées ! |
 Le clocher de Saint Trophime massif, carré, d'une hauteur de 42m |  de la terrasse au desssus de la galerie, vue d'ensemble sur le cloître |
Le chemin d'Arles a toujours été une voie de grand passage.
Arles était le point de convergence des pèlerins venant de la vallée du Rhône, des Alpes ou de l’Italie
Le chemin de Saint Jacques de Compostelle au moyen-âge, était un parcours alchimique.
Le pèlerin allait de halte en halte apprendre les secrets du grand œuvre
pour finir en retour par sa propre transmutation.
Tous ces messages se
retrouvent sur les sculptures des églises et autres cloîtres du
pèlerinage,
bien cachés aux yeux du monde extérieur.
Le théâtre antique construit à la fin du 1er siècle avant JC sous l'empereur Auguste ,
juste après la fondation de la colonie romaine. Il est l'un des premiers théâtres en pierres du monde romain.
La cavéa espace semi-circulaire de 102m pouvait accueillir 10 000 spectateurs assis.
Le théâtre à la différence de l'amphithéâtre offrait des spectacles, tragédies, comédies, mimes . . .
joués en l'honneur des dieux et étaient gratuits
La tour de Roland
au moyen âge, une tour de défense a été intégrée à l'enceinte de la ville.
Le
théâtre considéré comme le temple des faux dieux (par les chrétiens)
est devenu une '' carrière '' de matériaux.
Pendant des siècles, le pillage des divers éléments de construction a alimenté les chantiers et le terrain
fut construit avec habitations et ruelles
|  |
 | Ce n'est qu'au 19è que le site est dégagé.
Enfin, il reste, seules et mystérieuses, deux colonnes, dites « les deux
veuves », sur la centaine qui décoraient le mur de scène.
 (photo fage-editions.com)
|
Ce monument est toujours un lieu de spectacles.
Il accueille en particulier entre fin juin et fin août, les
fêtes d'Arles et du costume.  (photo mondoramas)
| En 2018, plus de 400 participants, Arlésiennes portant différents costumes
d'époque, Tambourinaires et Gardians, participeront au défilé dans les rues de la
ville et à une présentation au Théâtre Antique.
|
Construit sur le modèle du Colisée vers 80 après JC sur la colline de l'hauture.
L'édifice s'élève à 21m sur deux niveaux composés de 60 arcades. |  |
Avec un grand axe de 136 mètres de longueur et un petit axe de 107
mètres,
l'amphithéâtre d'Arles est légèrement plus grand que celui de
Nîmes
et occupe le vingtième rang parmi ceux du monde romain, il a une forme d'ellipse.
Dans leur élévation initiale, les gradins pouvaient recevoir environ 21
000 spectateurs,
dont les flux étaient savamment organisés par un réseau
de portes, galeries et escaliers, sur plusieurs étages.
 (photo miriampanigel.blog.lemonde.fr) | Devenu dès le début du Moyen Âge
une véritable ville close et fortifiée,
l’édifice ne fut dégagé qu’au XIXe siècle. |
allées intérieures de l'amphithéâtre
 | 
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 vue sur les toits et le Rhône du haut des arènes |
Arles, c'est aussi l'un des lieux préférés de Vincent Van Gogh, entre février 1888 et mai 1889,
il réalisa environ 300 dessins et peintures en posant son chevalet dans la ville et en parcourant la campagne.
Depuis le printemps 2014, la ville abrite une fondation qui porte son nom.
 La maison jaune Arles 1888
(photo provence-pays-arles.com)
|  le jardin public
(photo provence-pays-arles.com) |
Un déjeuner tardif à la brasserie Waux, sur la terrasse au soleil, boulevard des Lices,
à 2 pas du jardin public peint par Van Gogh,
et c'est le chemin du retour vers Nice après cette jolie balade en provence.
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